Un nouvel outil d’évaluation médico-sociale en ligne

Handicap

par Juggle

Juggle a mis en ligne un outil qui évalue le niveau d’autodétermination d’un individu. L'outil propose des pistes pour la développer. À tester d’urgence !

L'outil d'évaluation de l'autodétermination par Juggle

L’autodétermination est une problématique majeure pour le secteur médico-social. Pour agir en faveur de l’autodétermination, Juggle propose un outil d’évaluation en ligne et gratuit. Il est destiné aux professionnel·le·s qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

💡 Vous pouvez le tester ICI.

L’évaluation dans la pratique médico-sociale

Pour accompagner le développement d’une personne en situation de handicap, les professionnels suivent une démarche logique :

  • Évaluation : il s’agit de mesurer de façon objective le niveau de développement de la personne accompagnée sur un domaine déterminé, grâce à un outil d’évaluation
  • Bilan : il s’agit d’analyser les résultats d’évaluation obtenus
  • Objectifs : il s’agit de déterminer des objectifs d’accompagnement qui soient adaptés au niveau de développement de la personne et à ses besoins
  • Accompagnement : il s’agit va mettre en place les moyens et les modalités d’accompagnement de la personne pour développer ou maintenir des fonctions un domaine spécifique, afin qu’elle réalise des activités et soit de plus en plus autonome.

Un outil d’évaluation en ligne

Jusqu’ici, c’était un vrai casse-tête d’évaluer le niveau d’autodétermination d’un individu. Plusieurs échelles de mesure existent déjà mais ces instruments s’utilisent sous format papier. Heureusement, aujourd’hui les professionnel·le·s disposent d’un outil en ligne pour le faire !

Il vous suffit en effet de vous munir de votre ordinateur, de votre tablette ou de votre smartphone pour réaliser l’évaluation. Cet outil est donc pratique et facile à utiliser, et en plus il est gratuit.

💡 Vous pouvez le tester ICI.

La méthodologie scientifique

L’assistant numérique proposé gratuitement par Juggle a été conçu par la psychologue clinicienne Laurie Pacini. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur les échelles d’évaluation, les données du logiciel Method et les connaissances scientifiques actuelles, notamment :

Mode d’emploi de l’outil d’évaluation

Tout d’abord, on doit renseigner le profil de la personne à évaluer, afin d’adapter le test et les résultats à son âge par exemple. Ensuite, on répond à un questionnaire. Il est bien sûr conseillé de le faire en présence de la personne. Enfin, on obtient immédiatement les résultats sous deux formats :

  • Le premier est un schéma qui indique le pourcentage du niveau global d’autodétermination, ainsi que les pourcentages pour chaque composante (autonomie, empowerment psychologique, autorégulation, autoréalisation).
  • Le deuxième indique, pour chacune des quatre composantes, les points forts de la personne et des pistes de développement.

Par ailleurs, les éléments renseignés dans l’outil ne sont pas enregistrés. L’avantage est que l’on peut l’utiliser en toute sécurité et en toute confidentialité.

Cas pratique : l’histoire de Marie

Marie est une adolescente de 16 ans. Elle est suivie par une équipe pluridisciplinaire et doit se décider pour une future formation professionnelle. Avant son orientation, l’équipe décide de mesurer son niveau d’autodétermination, pour s’assurer que le choix de formation lui conviendra.

En effet, si Marie connaît ses forces et est capable d’adapter les situations en fonction de ses difficultés, elle manque de confiance en elle et s’affirme peu. Même si elle formule parfois son mécontentement, elle suit ce qu’on lui préconise et a encore besoin d’aide dans plusieurs tâches du quotidien.

Première étape : Évaluer

En sa compagnie, l’équipe pluridisciplinaire crée le profil de Marie. Pour cela, ils se rendent sur l’outil en ligne et renseignent ses informations de genre, d’âge et son prénom. Suite à cela, ils entament le questionnaire.

En 20 minutes, ils obtiennent une photographie à l’instant T de l’autodétermination de Marie. Grâce aux résultats, ils savent que Marie a de bonnes bases et que son degré d’autodétermination dans ses comportements est développé à plus de 50%.

Deuxième étape : Analyser

Le point fort de Marie est son autoréalisation : sa capacité à influencer et façonner son parcours de vie, selon ses forces et ses difficultés, en lien avec ses expériences personnelles vécues. Marie aurait donc une bonne mémoire à long terme et conscience de ses compétences.

L’estime de soi et la confiance en soi appuient aussi l’autoréalisation. Ces deux fonctions sont cependant plus fragiles chez Marie, ce qui diminue son score à cette composante et en impacte d’autres.

En effet, les trois autres composantes sont encore à développer. Marie est motivée et capable de prendre des décisions, notamment concernant son parcours de vie. Ses fonctions mnésiques, que ce soit la mémoire à long terme ou la mémoire procédurale, permettant de réaliser des actions de façon automatique et autonome, sont bien développées.

Cependant la structuration temporelle et la planification sont des fonctions qu’elle doit développer. De plus, son sentiment d’efficacité et ses capacités à exprimer ses choix sont impactés par son manque de confiance en elle et d’estime de soi.

Même si Marie est capable de prendre des décisions justes, en prenant en compte les différentes informations, en anticipant les actions possibles et leurs conséquences, elle ne parvient pas à les exprimer et les défendre.

Troisième étape : Définir les objectifs

L’équipe décide donc d’orienter le projet de Marie autour du développement de quatre fonctions pour renforcer son autodétermination, avant de prendre une décision pour son parcours professionnel.

Les quatre fonctions repérées sont donc la structuration temporelle, la planification, la régulation émotionnelle et la confiance en soi. En s’appuyant sur ses bonnes compétences de mémoire à long terme, le développement de la structuration temporelle et de la planification lui permettront d’améliorer :

  • Son autoréalisation
  • Son autonomie comportementale.

De plus, l’augmentation de ses capacités de régulation émotionnelle et de sa confiance en soi lui permettront également de mieux défendre ses compétences et ses envies. En renforçant sa communication et en lui permettant d’exercer le niveau de contrôle désiré dans ses choix, l’équipe aide Marie à développer :

  • Son empowerment psychologique
  • Son autorégulation.

Quatrième étape : Adapter l’accompagnement

Après avoir défini des objectifs, l’équipe décide d’adapter l’accompagnement de Marie à ses besoins. Ils ont donc sélectionné quatre exercices pour développer son autodétermination, selon les fonctions qu’elle doit travailler :

  • S’engager dans des activités artistiques va mobiliser la confiance en soi et la régulation émotionnelle
  • Planifier ses activités dans la semaine va mobiliser la structuration temporelle, la planification et la mémoire à long terme
  • Préparer son petit déjeuner va mobiliser la mémoire procédurale et la planification
  • Estimer le temps que prend une activité va mobiliser la structuration temporelle, la mémoire à long terme et la conscience de ses compétences.

👉 L’outil gratuit pour évaluer le niveau d’autodétermination est disponible ICI.

Testez-le, intégrez-le à votre pratique médico-sociale et parlez-en à vos collègues !

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